Maison d'édition
La Mouette de Minerve
Nous sommes en 2017. Sur Facebook, un écrivain prend langue avec un autre. L’âge et les origines les rapprochent : ils ont cinquante ans et viennent d’un milieu modeste et provincial. S’ils ont publié quelques livres, l’un et l’autre viennent d’écrire celui qui pourrait les lancer. Ils s’appellent Patrice Jean et Bruno Lafourcade. Ils sont proches et différents, l’un moins emporté que l’autre, mais l’amitié est immédiate, alimentée par des centaines de lettres, où se lit une admiration mutuelle, et une commune « poursuite de l’idéal ».
Dans ce choix de lettres, ce roman vrai de la condition de l’écrivain moderne, se succèdent, avec une drôlerie désabusée ou vacharde, les anecdotes et les réflexions sur le milieu de l’édition, les mutations du livre, les mutations sociales. On les suit, poussé par un ton ironique ou détaché, drôle ou violent, chez Gallimard ou Léo Scheer, dans les librairies ou les salons du livre ; on assiste à leurs échecs et à leur espoir, à leur joie et à leurs succès.
« Notre génération réussira à proposer une alternative à la génération 68 qui a voulu la tuer. Les baby-boomers ont intronisé des écrivains qui ne leur faisaient pas d’ombre ; mais nous, nous sommes de mauvais fils. »
Les mauvais fils
Patrice Jean
Bruno Lafourcade
Patrice Jean a publié des romans (parmi lesquels L’Homme surnuméraire, Tour d’ivoire, La Poursuite de l’idéal, Le Parti d’Edgar Winger, Rééducation Nationale, Louis le Magnifique) et un essai (Kafka au candy-shop). Il vient de faire paraître La Vie des spectres (Le Cherche-Midi, 2024).
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Bruno Lafourcade a publié des romans (L’Ivraie, Saint-Marsan), des pamphlets (Une jeunesse les dents serrées, La littérature à balles réelles) et des chroniques (Les Cosaques & le Saint-Esprit, L’intervalle entre le marchepied et le quai).